Comment donner aux écrivains de théâtre toute leur place dans le processus de création d’une œuvre, de l’écriture jusqu’au plateau ? La deuxième table ronde CONNECT #1 invitait auteurs et responsables de compagnie à en débattre.
Pour répondre à un sentiment d’invisibilité de l’auteur dramatique que ressentent à la fois certains professionnels et le public, il est aujourd’hui essentiel de replacer les auteurs au cœur des projets, de les voir œuvrer et de pouvoir les rencontrer dans les théâtres, comme c’est le cas au CDN de Montluçon, au CDN de Béthune ou aux Scènes du Jura. C’est aussi la mission des E.A.T qui défend coûte que coûte ses auteurs, la connaissance et la reconnaissance de l’écriture dramatique. Quels sont les enjeux liés à cette présence des auteurs dans la cité ? Comment les auteurs dramatiques s’emparent des processus d’écriture en immersion, en impliquant le public, en questionnant et en impliquant les habitants ? Parce que les écritures contemporaines contribuent indéniablement à questionner le monde d’aujourd’hui, certaines compagnies, comme celles d’Estelle Savasta et de Stéphane Olry, associent directement le jeune public à leurs créations. D’autres, enfin, et sans lui enlever son potentiel subversif, préconisent une « dépédagogie » afin de briser les clichés qui cantonnent encore parfois le théâtre et ses faiseurs à un art élitiste, excluant. Au cœur du dispositif, les auteurs ont naturellement toute leur place dans la cité pour agir dans ces perspectives et (re)trouver une grande visibilité.
Table ronde animée par Sophie Joubert, journaliste à l'Humanité et conseillère littéraire du festival Hors Limites.